• A l'encre russe

    2006. Nicolas Duhamel souhaite renouveler son passeport. La démarche va se révéler aussi éprouvante que périlleuse. Ses parents étant nés à l’étranger, il doit prouver qu’il est bel et bien français. En prime, une stupéfiante découverte l’attend : son père n’est pas le fils de Lionel Duhamel, mais se nomme en fait Koltchine. Depuis vingt-quatre ans, Nicolas vit dans le mensonge. Pourquoi avoir savamment entretenu le secret ? Son père, surfeur hors pair, disparu au large de Guéthary quand il était encore enfant, n’est plus là pour lui répondre. Que savait-il d’ailleurs, ce père intrépide, des circonstances de sa naissance ? Quoi qu’il en soit, celles de sa mort en mer restent auréolées de mystère. Profondément secoué par ces révélations, qui ravivent la douleur de la perte, Nicolas se lance sur la piste de ses origines jusqu’à Saint-Pétersbourg. Contre toute attente, de cette enquête personnelle découlera un roman, publié sous le pseudo de Kolt, qui rencontrera un succès phénoménal et propulsera son auteur en tête des meilleures ventes. 2011. Un brin plus arrogant, un poil plus égoïste après trois ans sous les projecteurs, de Hollywood à Singapour, Nicolas Kolt a choisi de fêter l’anniversaire de sa fiancée au Gallo Nero, villégiature de rêve sur la côte toscane. Il espère y trouver l’inspiration pour son second roman, tant attendu (par ses parents, amis, lecteurs, éditeurs). Pendant trois jours où il croyait trouver luxe, calme et volupté, dans ce paradis pour happy few, Nicolas verra s’accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir. Clients inénarrables (du couple ostentatoire à la famille glamour), coulisses de l’édition (enchères et transferts), foire aux vanités (duel sur Facebook et Instagram du succès), jeux de séduction (professionnelle autant que sexuelle), Tatiana de Rosnay jongle avec les registres et les intrigues pour nous offrir le plus affriolants des romans à tiroirs. Réflexion sur l’identité mais aussi sur l’écriture, À l’encre russe démontre la puissance et la virtuosité de la romancière. Son spectaculaire roman gigogne marque le sacre de la reine du secret.

    PARTAGE PAR : Claire

    Fini hier, j'ai beaucoup aimé. J'avais lu "Le voisin", mais ce n'est pas du tout le même genre. Ici, l'auteur évoque les travers de la célébrité soudaine, la vanité des gens connus et leurs rapports avec leur entourage et leur vie "d'avant". Toujours très juste, c'est un livre à lire :-)

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  • Lila dit ça

    Chimo vit dans une banlieue hostile. Il a 19 ans. Un jour apparaît Lila qui a 16 ans et qui est blonde. Elle habite avec sa tante, catholique fervente qui voue un culte à sa virginité. Lila se montre d'un érotisme incroyablement provocant, envoûtant. Elle est le soleil et le diable. L'unique source d'inspiration de Chimo. Tout ce qui arrive par elle, il le relate avec urgence dans son journal. Ce récit, brillamment structuré, parle de l'éphémère épanouissement de l'amour au milieu de la désolation. Qui est Chimo ? Un inconnu surdoué ? Un grand écrivain masqué ? Qui a écrit ce livre naïf et sophistiqué, cette fleur poussée sur le béton des cités ?

    PARTAGE PAR : Sylvie

    Alors... Genre très particulier! Celui qui écrit parle comme les jeunes de banlieue, de manière très naturelle mais aussi très poétique. Le sujet est très cru, beaucoup de sexe... Une incursion dans le monde des jeunes de banlieue, sans retenue! je ne vous raconte pas la fin, ça fait mal! Très intéressant, pas habituel! Certains pensent que l'auteur pourrait être un auteur connu sous pseudo, tellement l'écriture est juste!

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  • Le problème avec Jane

    «Jane ne recevait jamais de paquet chez elle. Elle le prit. Solide, rectangulaire et plutôt lourd : sans doute un livre. Elle se battit contre l'enveloppe rembourrée, agrafée et collée. Elle en sortit une chemise en carton jaune. Une disquette tomba sur le sol carrelé avec un bruit sec. La chemise contenait un manuscrit en feuilles détachées. Sur la première page, elle lut : LE PROBLÈME AVEC JANEromanPas de nom d'auteur. Elle regarda l'enveloppe marron : pas de nom d'expéditeur. Le paquet avait été posté à New York cinq jours plus tôt. Elle parcourut rapidement les premières pages. Il s'agissait d'elle. Quelqu'un de bien informé. Le manuscrit comptait trois cent soixante pages et s'achevait sur cette phrase : "En bas elle trouva le paquet avec le manuscrit." À travers ce thriller psychologique, dans un style simple et tendu, c'est une radiographie des rapports amoureux et sociaux dans l'Amérique contemporaine que nous propose Catherine Cusset.

    PARTAGE PAR : Céline

    Je l'ai lu il y a plusieurs années et j'avais adoré. Il faut dire que j'adore les ambiances américaines et anglo-saxonnes d'aujourd'hui. Catherine Cusset est française, elle vit aux States. J'aime beaucoup ses livres..."

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  • L'effet Larsen

    Août 1998. Nola a dix-huit ans et vient de perdre son père. Avec sa mère, Mira, elle emménage dans un vieil immeuble au coeur de Paris. Mais la tristesse de Mira prend peu à peu une forme étrange : le frottement d'un tissu, une goutte d'eau tombant au sol, sonnent à ses oreilles comme un hurlement. Elle se coupe alors du bruit de la vie, du raffut des vivants. Nola se bat pour deux et découvre rapidement que les non-dits du passé sont lourds de conséquences...

    PARTAGE PAR : Alveria

    Je suis un peu déçue de ce livre... Les "non-dits du passé" arrivent tard dans le livre. C'est dommage! J'ai l'impression d'avoir toujours attendu un truc qui n'est arrivé qu'à la fin...
    MON BILAN :

    NOUS EN PARLONS :

    Sylvie:

    J'aime son style. J'ai adoré !

    Claire:

    Fini à l'instant, j'ai beaucoup aimé. C'est différent des deux autres que j'ai déjà lus, mais leur point commun reste cette faculté incroyable de l'auteur à faire ressortir chez le lecteur des émotions insoupçonnées... Sylvie , si tu as "Cabines communes", tu pourras me le prêter s'il te plaît ? :-)


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  • Patients

    «J'ai envie de vomir.
    J'ai toujours été en galère dans les moyens de transport, quels qu'ils soient. J'ai mal au coeur en bateau, bien sûr, mais aussi en avion, en voiture... Alors là, allongé sur le dos à contresens de la marche, c'est un vrai calvaire.
    Nous sommes le 11 août et il doit bien faire 35 degrés dans l'ambulance. Je suis en sueur, mais pas autant que l'ambulancier qui s'affaire au-dessus de moi ; je le vois manipuler des tuyaux, des petites poches et plein d'autres trucs bizarres. Il a de l'eau qui lui glisse sur le visage et qui forme au niveau du menton un petit goutte-à-goutte bien dégueulasse.
    Je sors tout juste de l'hôpital où j'étais en réanimation ces dernières semaines. On me conduit aujourd'hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap bien lourd : paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés...
    Bref, je sens qu'on va bien s'amuser.»
     
    PARTAGE PAR : Sylvie

    Lu en très peu de temps, un très beau témoignage sur les aléas de la vie. Ce livre offre un regard très humain sur le handicap. Je retiens une phrase qui m'a bouleversée: "Personne d'autre ne sait mieux que moi aujourd'hui qu'une catastrophe n'arrive pas qu'aux autres, que la vie distribue ses drames sans regarder qui les mérite le plus. Je le sais aussi bien que lui....

    NOUS EN PARLONS :

    Alveria:

    Effectivement, il se lit très vite, il n'est pas très gros et est écrit en assez gros caractères...Un récit simple, objectif, sans apitoiement. Il raconte son quotidien, son ressenti juste après son accident...Et après ça : A-t-on "le droit de se plaindre"?

    Mon bilan : 

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    TEMOIGNAGE VIDEO DE L'AUTEUR


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